Réminiscences. Episode 8.

Publié le par Cyril Poujoulat

Bonjour à tous !!
... Pour les fidèles, le temps a du être un peu long. Voilà en tout cas la suite des aventures de Thomas, Julie, Kérouec, et des autres. deux autres épisodes sont déjà écrits. le rythme s'accélère.
A+



Les préparatifs furent rondement menés… Claire Samson les avaient rejoint à peine quelques minutes après qu’ils aient commencé le briefing.

L’intervention devait être rapide et en même temps assurer un maximum de sécurité pour les intervenants. Langman avait mobilisé huit hommes. Ceux-ci avaient été mis en alerte dès que celui-ci avait reçu le coup de fil de Kérouec.

Il était 4h25 lorsque le groupe se mit en branle. Kérouec récupéra des gilets pare balles ainsi que des brassards. Tous avaient vérifié leur arme de poing. Stacchi et Fuers se chargèrent d’aller chercher une voiture banalisée.

Dans la cour d’honneur du « 36 », deux monospaces attendaient, moteurs en route. A bord, huit policiers vêtus de noir terminaient de se préparer en enfilant des cagoules, gilets et en ajustant leurs armes… Langman sortit du bâtiment principal suivi de Kérouec et Samson, les visages fermés. Au même instant, Fuers et Stacchi pénétraient dans l’enceinte…

A 4h32, les trois véhicules plongés dans l’obscurité quittaient sans un bruit le siège de la Police…

 

                                                                              22

 

                                               Il avait fallu une petite demi-heure à la camionnette pour récupérer l’autoroute et réaliser le trajet retour. Celle-ci s’était immobilisée ensuite dans le garage attenant au pavillon qu’il occupait depuis son retour d’Afghanistan… Il l’avait choisit selon ses critères. Il s’était bien évidemment gardé de les exposer au vendeur de l’agence immobilière. L’ensemble était agréable et confortable. L’agencement des pièces lui avait tout de suite plu. Et chose importante à ses yeux, le garage était clos, spacieux, et le cellier présent sous la maison permettait d’aménager une pièce supplémentaire. Enfin, le pavillon était relativement isolé des autres maisons du secteur tout en restant proche de la voie rapide…

François Langeon avait aisément porté le corps inerte de Véronique bazin, simplement recouvert d’une vieille couverture qu’il gardait dans la camionnette et avec laquelle il avait enveloppé ses autres victimes. Il avait prit soin de refermer le battant du garage afin d’éviter les regards indiscrets. Après avoir descendu les marches le menant au cellier, il avait installé la jeune femme au sol, sur le ventre et lui avait attaché les mains et les pieds avec des liens de plastique qu’il avait encore une fois récupéré lors de son séjour Afghan. Un second lien joignait les mains et les pieds de la jeune femme l’empêchant d’étendre ses membres.

Il était ensuite remonté au niveau de l’espace de vie de la maison, et était allé se préparer un café dans la cuisine en sifflotant le refrain d’une chanson de Téléphone…

Il s’était adossé près de la fenêtre de la cuisine et regardait les quelques lumières du voisinage qui transperçaient l’obscurité de la nuit. Il paraissait serein et détendu, humant les vapeurs du café qu’il tenait entre ses mains auxquelles les cicatrices donnaient un aspect parcheminé. Sa main droite le faisait souffrir. L’humidité ambiante de ses derniers jours n’arrangeait rien… Il regarda sa main tout en fermant et ouvrant le poing. Il repensa aux mains de la jeune femme ligoté un étage plus bas. Véronique Bazin était plutôt jolie, mais sans être un canon de beauté. L’assurance qu’elle avait affiché au cours des interventions lors de la première journée de formation, l’avaient agacé. En revanche elle possédait des mains magnifiques qui l’avaient troublé dès le premier regard. Sa prestance et son aplomb lui rappelaient ceux de sa mère lorsque celle-ci lui faisait la morale après l’avoir martyrisé. Celle-ci n’était plus…Il était devenu le maître de sa vie…et de celle de ses victimes…

Encore une fois, les mains de la jeune femme lui apparurent… La tension montait dans son corps…il se sentit en érection…Il la voulait…maintenant…Et il les prendrait ensuite…

Il avala la dernière gorgée de son café, récupéra le couteau de boucher dont il s’était plusieurs fois servi… il avait essayé d’autres ustensiles, mais ceux-ci n’avaient pas retenu son attention… Le hachoir ne lui permettait pas d’être précis et s’il ne tranchait pas la main du premier coup, il avait du mal ensuite à faire une plaie propre et risquait d’endommager son précieux butin. Certains couteaux s’étaient montrés également insuffisants pour faire céder les os de l’avant bras… Seul son couteau de cuisine, lui avait, à  l’heure actuelle, donné satisfaction…

François Langeon gagna le couloir et ouvrit la porte menant au cellier. Après avoir descendu les quelques marches, il découvrit à nouveau le corps de véronique Bazin étendu au sol, vêtue de son jean et du vieux pull troué qu’elle portait lorsqu’il l’avait attaqué… Son visage, bien qu’ensanglanté et tuméfié au niveau de l’arcade lui plaisait…Il se pencha près d’elle et la regarda, son visage à quelques centimètres du sien. Ses lèvres étaient fines, joliment dessinées… Il l’embrassa, tentant de forcer de sa langue les lèvres de la jeune femme… celle-ci se mit à gémir tout en s’étirant…Un gémissement de douleur s’échappa ensuite de sa gorge. Langeon était devenu un expert dans l’art d’attacher. Les quelques mouvements de Véronique avaient eu pour conséquence de resserrer le lien joignant ses mains et ses pieds.

Langeon sourit et se redressa. Il gagna l’opposée de la pièce et mis en route le vieux poêle à mazout. La chaleur gagna progressivement la pièce humide. Il glissa ensuite dans le poêle la plaque métallique munie d’un manche avec laquelle il cautérisait les poignets de ses victimes. Il se saisit d’une paire de ciseaux à plâtre et s’approcha de la jeune femme. Il découpa méticuleusement les vêtements de la jeune femme lui ôtant son pantalon, puis son pull, et enfin ses sous vêtements. Son excitation grandissait. Véronique Bazin revenait progressivement à elle… Elle ouvrit un œil en gémissant puis remua encore un peu…

-« Ttttt !!!...Chhhhht …Si tu bouges trop, les liens se resserrent !!...mais ne t’inquiètes pas je vais te soulager de certaines de tes entraves », lui dit il en coupant la corde qui reliait les mains et les pieds de Véronique. Il se déshabilla ensuite complètement et enfila un des préservatifs qu’il avait prévu pour l’occasion….

Si Véronique Bazin avait su ce qu’il allait lui faire subir, elle aurait probablement souhaité ne jamais reprendre connaissance… La douleur fut très vive…Langeon l’avait prise sans ménagement…Il la souilla ainsi plusieurs fois, n’arrachant à la jeune femme que des cris de désespoirs et de douleurs… Lui, était ailleurs… perdu entre ses souvenirs d’enfant en Bretagne et les montagnes afghanes…Là où il avait apprit à jouir de la souffrance qu’il pouvait imposer…

 

                                                                            23

 

                                                 Les trois véhicules avaient roulé sans s’arrêter, les gyrophares illuminant la nuit, la déchirant par instant à l’approche d’une intersection sensible. Kérouec avait durant le trajet joint le PC des pompiers pour obtenir un soutien sanitaire au cas où l’intervention tournerait mal. L’autoroute A4 était encore quasiment désert… Encore une ou deux heures et des cohortes de banlieusards dans leurs véhicules s’agglutineraient les uns contre les autres dans d’interminables embouteillages… La sortie Chelles leur apparue bientôt. L’ensemble du groupe se mit à clignoter et bifurqua. Après avoir quitté l’autoroute, le cortège récupéra l’artère principale menant à Chelles et poursuivit son chemin. Kérouec et Langman passèrent la consigne d’éteindre les gyrophares et de garder un silence total… Tous étaient tendus. Claire restait silencieuse, son index caressait machinalement l’étui attaché à sa ceinture. Kérouec, lui, fumait une cigarette tandis que Fuers et Stacchi regardaient au dehors avec un air concentré.

                                                    5h15… Yann Kérouec décrocha la radio et passa l’info à Langman situé dans le deuxième véhicule.

-« Langman… On y est…C’est un peu plus loin sur la voie qui va partir sur la droite…Une maison un peu isolée…Au numéro 34…

 

                                                   François Langeon était en sueurs, terriblement tendu… Véronique Bazin, elle était toujours au sol, dans une posture équivoque, semblable à celle dans laquelle avaient été retrouvées les autres victimes… Elle pleurait. Les larmes avaient tracé des sillons sur ses joues, se mélangeant au sang séché provenant de son arcade. Langeon se retira et arracha brutalement le préservatif qu’il jeta dans une poubelle.

-« Maintenant ma belle tu vas me faire le plus beau des cadeaux !!... », lui dit il avec un sourire…

Ses yeux n’exprimaient plus que de la folie. La jeune femme tenta difficilement de se redresser pour regarder son bourreau. L’incrédulité se lisait sur son visage meurtri.

-« Qu’est ce que vous allez faire ?... », supplia t elle.

-« Je vous en prie… Répondez moi !!!...Répondez moi putain !!! », cria t elle, moins fort qu’elle ne l’aurait souhaité.

Langeon fit volte face, et se précipita sur elle. Il la saisit par les cheveux, lui tordant le visage vers le haut.

-« Ca t’as pas suffit salope !!!???....Ca t’as pas suffit !!!!!!!!?????????? », hurla t il.

Véronique se mit à gémir à nouveau.

-« Alors écoutes moi bien…C’était plutôt pas mal….Mais maintenant, fini de jouer !...Te baiser était plutôt sympa, mais ce que je veux, ce sont tes mains…Et ensuite, je t’ouvrirai… comme une truie… », lui susurra t il la bouche tout contre sa joue, l’écume aux lèvres.

La jeune femme fut parcourue d’une vague de terreur, elle tenta de se détacher en s’agitant mais ne réussit qu’à cisailler un peu plus ses poignets et ses chevilles avec les liens en plastique. Un filet de sang s’écoula d’un de ses poignets blessés.

Langeon le regarda.

-« Pas comme ça, ma belle…Pas comme ça !...Sinon, le travail ne sera pas propre… », ajouta t il en lui montrant le couteau de cuisine qu’il avait emmener avec lui…

 

                                                      Les trois véhicules se garèrent à environ cent cinquante mètres de la maison. Les lumières du ré de chaussé et de l’étage, étaient éteintes…Kérouec et Langman passèrent chacun leur dernières consignes. L’instant d’après, toute l’équipe était dehors.

Langman distribua aisément les rôles avec son chef d’intervention. Deux groupes de quatre se répartirent en éventail autour de la maison.

Celle-ci était plutôt agréable avec un petit jardin et un garage attenant. Son isolement relatif attira l’attention de Kérouec.

-« Idéal pour faire tes saloperies, fumier !!!.... », pensa t il presque à haute voix.

Kéouec et ses collègues avaient revêtus leur gilet pare balles, ainsi que leur brassard rouge les identifiant. Claire se tenait tout contre lui, tendue à l’idée de réaliser sa première intervention sérieuse avec sa nouvelle équipe. Fuers et Stacchi avaient pour mission de passer par derrière et de verrouiller les possibilités de sortie. Tandis que ceux-ci prenaient leur position, Stacchi se retourna et jeta un coup d’œil à l’adresse de Kérouec. Celui-ci le perçu et comprit immédiatement ce à quoi son jeune collègue faisait allusion. La traque de Baur leur revenait en mémoire. Kérouec lui fit signe de garder les yeux bien ouvert. Stacchi acquiesça d’un mouvement de tête et s’enfonça avec Fuers dans l’obscurité…

 

                                                Langeon s’était redressé, en retenant la tête de la jeune femme par les cheveux. Il la tira derrière lui, lui arrachant à nouveau un cri de douleur pour l’emmener dans un coin du cellier. Le béton recouvrant le sol blessait encore un peu plus les jambes et le dos de celle-ci. Il la lâcha ensuite sans ménagement. Si Véronique Bazin avait représenté un quelconque objet de désir à un moment, elle n’était désormais qu’une masse inutile qu’il éliminerait après avoir prit ce qu’il désirait. Il installa une sorte de billot de bois, sur lequel étaient fixés deux systèmes d‘attaches. Il saisit ensuite les bras de Véronique. Celle-ci lorsqu’elle découvrit les deux fers fixés au socle de bois, sur lequel subsistaient des traces brunâtres comprit avec horreur les intentions de son ravisseur. Elle se mit à hurler en se débattant comme elle le pouvait. Cette rébellion déclencha la fureur de Langeon. Celui-ci lui asséna un violent coup de poing dans les côtes ce qui coupa cours le souffle de la jeune femme. Il en enchaîna d’autres sur son visage jusqu’à ce que celle-ci ne manque de s’évanouir, les lèvres éclatées, le nez cassé et la pommette ouverte… Véronique Bazin ne gémissait plus. Son état était proche de l’état de choc. Langeon lui fixa les mains sur le lourd billot et cisailla ensuite les liens de plastique désormais inutiles. Sa position était celle d’une suppliciée… Ses épaules, ses reins et ses fesses tremblaient de terreur… Langeon se mit à genou tout près d’elle et se mit à caresser les mains de la jeune femme avec une attitude proche de la béatitude.

-« Elles sont… belles…. », balbutia t il.

-« Tes mains sont magnifiques…. », ajouta t il en les comparant aux siennes déformées et couvertes de cicatrices.

Véronique Bazin, elle, n’était plus capable de réfléchir… Elle percevait à peine ce que faisait Langeon. Ces pommettes s’étaient rapidement transformées en monstrueux hématomes, obstruant quasiment sa vision…Son œil gauche était rempli de sang…

Langeon lui caressa encore un moment les mains, mais son attitude envieuse avait fait place à une colère montante et dévastatrice.

-« Tu ne les mérites pas… Tu ne mérites pas d’avoir des mains comme ça….Salope !!!!!!! », hurla t il, faisant trembler la jeune femme.

-« Je vais te punir….Je sais faire….Je connais !! », enchaîna t il en lui montrant les siennes.

Il se détourna pour attraper le tisonnier, en équilibre contre la paroi du poêle… Véronique suivit des yeux la trajectoire elliptique du tisonnier et le vit s’abattre sur ses mains sans pouvoir crier… Le bruit sourd emplit la pièce, une fois, puis deux…Peut être une dizaine de fois… Véronique ne savait plus. Ses phalanges avaient éclaté, la peau s’était ouverte en de multiples endroits. Des esquilles osseuses et sanglantes avaient été projetées jusque sur son visage. Les mains de Véronique tremblaient dans les fers… de longs sillons rougeâtres s’en échappaient, maculant le sol.     

Langeon se saisit ensuite du couteau dans une main tandis que l’autre maintenait l’avant bras de Véronique afin de limiter ses mouvements. Celle-ci vit la lame épaisse et brillante se poser sur son frêle poignet souillé. Ses yeux s’écarquillèrent. La douleur se mêlait à la montée d’adrénaline… Elle ferma ses yeux en serrant les dents, tout en sanglotant. Langeon s’apprêtait à entamer la peau lorsque la sonnerie de la porte d’entrée lui parvint… Un premier coup rapide, puis un deuxième…plus long…insistant.

-« Merde !!!! », cria t il en jetant de côté sur le sol le couteau. Il se redressa…Son regard croisa celui de la jeune femme toute aussi surprise bien que choquée…

-« Ne bouge pas…je reviens très vite… », lui chuchota t il avec un sourire.

 

                               Deux coups de sonnette… Rien.

-« Yann !... Que fait on ? », demanda Claire, la main crispée sur son arme.

Celle-ci venait de sonner deux fois, tandis que l’équipe d’intervention se tenait sur le côté prête à s’engouffrer dans le bâtiment.

Kérouec regarda Langman pour lui signifier qu’il allait pouvoir déclencher l’assaut. Deux hommes de l’équipe se mirent en position. L’un des deux tenait un « bélier » entre ses mains. Claire Samson s’écarta…

Soudain, une lumière envahit le ré de chaussé. L’équipe toute entière se figea. L’instant d’après, une clef tournait dans la serrure. Claire et Kérouec pointèrent leurs armes sur la porte…

 

                                Langeon s’était prestement habillé et était remonté tout aussi rapidement. Il avait récupéré au préalable l’arme de service qu’il avait ramené d’Afghanistan… Le chargeur était plein, une balle engagée dans la chambre. Il était 5h48… Il se demanda qui pouvait venir chez lui à une telle heure. Après un rapide coup d’œil par le judas, il fit tourner la clef et ouvrit la porte…

 

                                                                              24

 

                                Yann Kérouec et Claire Samson étaient assis sur le canapé du salon depuis quelques minutes. Fuers et Stacchi avaient entamé la fouille complète du pavillon. Langman, de son côté briefait son équipe et signalait par radio la fin de l’intervention. L’homme qu’ils étaient venus chercher leur faisait face. Ces mains, ravagées par de terribles cicatrices étaient crispées sur les montants du fauteuil. Il était encore dans un état semi léthargique, abruti par de trop fortes doses de médicaments.

Kérouec enchaînait les questions précises afin de compléter les renseignements déjà obtenus grâce aux fichiers nationaux. Claire étudiait leur hôte. L’homme était frêle, légèrement vouté en avant. Une barbe de plusieurs jours lui mangeait le visage… Ses yeux encore embués ne trahissaient que peu d’éclats. Le regard de Claire se porta ensuite sur le fauteuil. Un modèle électrique… avec la batterie sur l’arrière et un joystick pour commander la direction. La main déformée de Jérome Vortec tremblait, parcourue de spasmes, sur le manche du joystick…

Ils y avaient cru… Les informations obtenues par Stacchi étaient solides… tant de choses concordaient !... Peut être trop ?, pensa Kérouec en balayant la pièce du regard.

Jérome Vortec avait quarante deux ans et en avait passé quatre en prison pour agression sexuelle avec tentative de mutilation. Son dossier psychiatrique semblait long comme le bras et Kérouec ne doutait pas un instant que celui-ci n’aurait pas fini de les surprendre. Vortec était malade…Un malade. Cela avait probablement joué dans le peu d’année de prison effectuées. En dépression permanente il était passé à l’acte un an auparavant en se jetant sous une rame de métro. Si le sort avait épargné ses membres, son dos, lui, avait souffert irrémédiablement. Il vivait depuis en fauteuil roulant, maintenu dans un corset de plastique. Il était en perte progressive d’autonomie…

Ils apprirent au fil de l’entretien avec Vortec l’origine de ses blessures aux mains… Un jeu stupide d’enfants sur un terrain militaire… Vortec avait voulu percuté un fumigène oublié sur le sol. Celui-ci s’était enflammé entre ses mains le brulant gravement. Il y avait perdu deux doigts… son infirmité l’avait énormément complexé. Sa mise à l’écart à l’école, son isolement et les railleries des filles de son âge avaient forgé son psychisme et ses névroses…Aujourd’hui, il tentait de se reconstruire en travaillant dans une association d’aide aux handicapés. Il vivotait…

Claire et Kérouec, plusieurs fois avaient échangé des regards. Il y avait surement un peu de Vortec dans l’homme qu’ils pourchassaient… mais avec une bestialité et une intelligence largement supérieures.

 

                                                                                25

 

                               Langeon referma la porte en pestant.

-« Putain de gamins !!... », marmonna t il en rangeant l’arme.

Les trois adolescents, passablement éméchés qui venaient de sonner s’étaient tout simplement trompés de lieux de retour après une soirée arrosée en boîte… Le regard de Langeon les avait incités à passer au plus vite leur chemin. Guillaume, le plus jeune des trois et le moins abîmé par l’alcool avait bien remarqué les quelques gouttelettes de sang sur le visage de l’homme habitant la maison qu’ils avaient pris pour celle d’un ami, mais la fatigue et l’étonnement de la méprise avait annihilé toute velléités de questionnement.

 

                                 Véronique, dès lors que Langeon était remonté avait tenté de se libérer de ses entraves. Sa vision était brouillée par la tuméfaction de son visage. Son corps n’était plus à elle…souillé, douloureux. Elle avait essayé de bouger ses mains… Impossible… La douleur la vrillait jusque dans la tête…Elle avait cependant réussi à libérer sa main droite. L’éclatement des os lui avait permis de la faire glisser dans le fer… Elle tenta d’attraper le couteau abandonné par Langeon, deux mètres plus loin. Le billot était si lourd et elle, si affaiblie que l’effort finit de la vider de ses forces. Elle avait perçu les invectives de Langeon à l’égard des personnes qui l’avaient dérangé… Elle avait tenté de crier, mais elle avait plus gémi que hurlé… Personne ne l’avait entendu. Elle avait ensuite saisi, malgré la douleur insupportable le couteau et tentait maladroitement de forcer la serrure maintenant les fers en place…

A SUIVRE....

Publié dans Roman

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