Réminiscences. Episode 2

Publié le par Cyril Poujoulat

2

 

                                                  Samedi…21h55…

                                                  Lucie Férand remit en place le cadenas fermant son vestiaire. Son regard fit un tour d’horizon, avant de partir, pour vérifier si elle n’avait rien oublié. L’armoire métallique était cabossée sur le côté et Lucie n’avait aucune illusion quant à la solidité de celle ci. Elle ramassa son sac et parcourut rapidement les travées des vestiaires croisant au passage certaines collègues sur  le départ elles aussi.

-« Salut les filles !...A demain ! », lança t elle.

-« A demain Lucie !...Bonne soirée ! », plaisanta Amélie, une ses collègues et amie, en lui adressant un clin d’oeil.

La journée avait été bien rythmée. Les urgences de l’hôpital travaillaient à plein régime depuis plusieurs mois.

Lucie avait prise en charge une bonne vingtaine de patients dans sa journée. Le pot de départ des internes s’était prolongé le midi en une bataille d’eau et de bétadine bon enfant. Lucie, habituée à ce genre de débordement, avait prévu l’évènement en amenant des sous vêtements de rechange afin de ne pas rentrer chez elle mouillée. Elle avait également réalisé pour l’occasion une tarte à la rhubarbe qui avait disparue dans l’estomac de ses collègues en moins de dix minutes. La rançon du succès avait elle souligné, ravie de son travail en cuisine.

Lucie était en retard. La relève ce soir là aux urgences était arrivée avec quinze minutes de retard. Elle marcha rapidement dans le couloir du sous sol et prit l’ascenseur.

Elle regarda sa montre en soufflant. Eric l’attendait. Celui-ci devait déjà être arrivé dans le restaurant où ils avaient prévu de dîner.

La porte s’ouvrît au niveau moins un. Un homme monta.

Lucie lança un « bonsoir » machinal tout en redressant la tête. Ses yeux s’écarquillèrent soudain.

-« Aahh !!... Bonsoir !!... Vous allez bien ?! », lâcha t elle étonnée.

-« Très bien mademoiselle Férand !...Et vous ?... Ca y est ?!... La journée de travail est finie ? ».

-« Et oui !... Encore une semaine et je pars en vacances ».

-« Ah oui ?.... Où ça ? » ;

-« Oooh ! Vous allez trouver ça beaucoup moins exotique que ce que vous nous avez raconté la semaine dernière… Je pars en Bretagne…A Redon…Près de Vannes ».

-« Oh ! Ben… C’est sympa aussi la Bretagne. J’y allais régulièrement dans ma jeunesse… ».

-« Ah oui !?...Où ?... ».

-« Près de Quiberon… ».

-« C’est très joli aussi, la côte est sauvage là bas… ».

L’ascenseur marqua l’arrêt au niveau zéro. Les portes s’ouvrèrent et Lucie salua son interlocuteur en lui adressant un sourire amical. Celui-ci lui serra la main et s’éloigna dans l’allée opposée.

Lucie prit l’allée principale menant à l’entrée de l’hôpital, marchant d’un pas rapide pour combler son retard. En sortant de l’hôpital, elle hésita à prendre un taxi. Il n’y en avait que pour une dizaine de minutes de marche. Elle opta pour la deuxième option.

L’air était agréable et un peu d’exercice ne pouvait pas faire de mal pensa t elle…

 

3

 

                                                  La matinée de dimanche fut tranquille chez les Bardaillan. Thomas s’était levé vers huit heures. Le regard encore embrumé, il avait rapidement passé un caleçon et un jean. Après avoir enfilé un pull et ses vieilles converses, il s’était éclipsé direction la boulangerie du quartier afin de préparer le petit déjeuner au lit pour Julie. ces instants étaient suffisamment rares pour que ni l’un ni l’autre de les laissent s’échapper. Dès le soir les deux tornades sur pattes qu’étaient Clara et Arthur, seraient de retour. Alors il fallait en profiter…

Il déposa un baiser sur la joue de Julie encore endormie. Celle-ci ouvrît les yeux doucement.

-« Croissant ?...Pain au chocolat ?... Brioches ???....Que désirez vous madame ? », lui lança t il.

Julie s’étira en souriant.

-« Hum….croissant…jus de pamplemousse…café…… et un bisou ! », lui répondit elle.

Thomas se pencha pour l’embrasser à nouveau.

Les lèvres de Julie étaient douces. Le baiser se prolongea.

-« Hum…Si tu continue mon amour, on va devoir se passer du croissant !! », lui dit elle en riant.

Thomas sourit également.

-« Ouaip !! Tu as raison !...J’y vais… Je vole !!....Et après le petit déj nous reprendrons cette conversation… ».

Thomas dévala les escaliers deux par deux.

Au dehors, le temps était moins beau que la veille, mais il ne pleuvait pas. La température restait agréable pour la saison.

Thomas parcouru la centaine de mètres en quelques instants. Il prit deux croissants et deux pains au chocolat. Aujourd’hui c’était fête !. Il regagna l’appartement avec ses provisions ainsi que la bouteille de jus de pamplemousse frais acheté en cours de route.

Lorsqu’il franchit le seuil de la porte d’entrée, Julie était en train d’installer deux plateaux sur le lit, et avait disposé une légère nappe sur celui-ci pour éviter que leur prochaine nuit ne se fasse parmi les miettes de viennoiseries.

-« Ben qu’est ce que tu fais mon cœur ??...Tu aurait du m’attendre !...Je m’en serai chargé !... ».

-« T’inquiètes !...J’ai déjà fini », lui dit elle en se jetant sur le lit dans un éclat de rire.

-« Aller !... Viens me rejoindre ! ».

-« Ok !!... Attention !, J’arrive !! », lui rétorqua t il en ôtant son pantalon et ses chaussures et en se glissant dans le lit à ses côtés.

Le petit déjeuner fut vite avalé. Julie vint se blottir ensuite contre l’épaule de Thomas, sa main caressant son torse. Thomas, lui, passa doucement son bras autour de ses épaules.

Ses lèvres effleurèrent son cou, puis glissèrent sur les siennes. De baisers en caresses, ils s’entortillèrent dans les draps pour n’en ressortir qu’une heure plus tard…

 

                                                 Pour déjeuner, Thomas et Julie étaient partis se promener dans le quartier du Marais. Pour un dimanche, celui-ci était identique à lui-même, coloré, bruyant, varié et tolérant. Les communauté gay et juive cohabitaient dans un quartier de Paris où ils aimaient aller se promener. Après avoir arpenté la rue des Francs Bourgeois sur toute sa longueur ainsi que les ruelles annexes, Julie et Thomas jetèrent leur dévolu sur un café ancien proposant un brunch appétissant et au tarif modéré pour l’endroit. Ils restèrent assis ainsi environ deux heures, passant leur temps à regarder les flots de touristes, de promeneurs et d’habitués. Quelques couples gays se promenaient main dans la main, sereins, sans craintes de remarques ou regards désapprobateurs, un rabbin, la Thora sous le bras, se pressait de rejoindre la synagogue, des touristes italiens fraichement débarqués d’un car se dirigeaient vers la Place des Vosges et ses arcades, quelques couples que l’on aurait pu qualifier de « fashion », faisaient trembler leur carte bleue rien qu’en regardant les vitrines à la mode….

Thomas et Julie aimaient ce mélange hétéroclite.

-« Bon !...Ce n’est pas que j’ai vraiment envie de bouger d’ici, mais il va falloir aller récupérer nos deux « asticots »…. ! », dit cette dernière en avalant la dernière gorgée de son café.

-« Et oui ! », lui répondit Thomas.

L’après midi se passa sur les bords de Marnes avec Mathieu, le frère de Julie, Corinne, sa fiancée, et les enfants surexcités…

Le retour vers la maison fut un moment d’échanges et de récit de ces deux journées bien rythmées. Le ciel, lui s’était progressivement obscurci au cours de la journée, et quelques gouttes venaient s’écraser sur le pare brise. Lorsqu’ils arrivèrent en vue du Palais des Sports, la pluie s’était installée et déversait sa myriade de gouttes d’eau.

Il plu toute la nuit sans interruption…

 

 

4
 

                                                    Lundi…Huit heures du matin…

                                                    Le ciel était chargé. Il pleuvait toujours. De larges flaques d’eau s’étaient formées et empêchaient de circuler aisément dans les travées séparant les tombes. Sur la plupart d’entre elles, on pouvait trouver taillé dans le marbre un petit mot, d’un parent, un enfant, un père, une mère…, agrémenté d’un petit bouquet de fleurs, le plus souvent fanées, ou alors de plantes en pot.

                                                    Il balaya de son regard sombre l’espace autour de lui. Le cimetière était quasiment vide. Seule une petite vieille allait armée de son parapluie et de son arrosoir, faire « le plein » au robinet d’eau installé contre le local des gardiens. Il enfonça les mains dans les poches de son vieil imper élimé et traversa rapidement les quelques travées le séparant de l’endroit recherché. Ses yeux gris semblaient ailleurs, ses traits étaient marqués. Il avait maigri. Il avait pris pour bonne résolution à l’aube de ses quarante sept ans de se couper les cheveux, la calvitie commençant à le gagner, s’était rasé, du moins ce matin là, et effort surhumain, il n’avait pas fumé depuis son réveil.

Le manque se faisait sentir, désagréable, mais comment se plaindre lorsque l’on est vivant ?…

Il regarda machinalement sa montre. Huit heure dix. Il avait le temps ce matin là.

Il la trouva aisément. La pierre était sobre, de même que les inscriptions. Il s’assit sur le rebord de la tombe, au même endroit comme à chaque fois, saisit son paquet de cigarette et en alluma une en « tirant » fiévreusement dessus.

-« C’est la première de la journée mon vieux… », dit il doucement comme s’il s’adressait au locataire des lieux.

-« Promis !... ».

Il posa sa main sur le marbre froid, lu et relu plusieurs fois le nom gravé en lettres dorés : « Jean Louis Poulard… 1956-2006… Mort en service… », comme pour lui redonner une vie disparue.

Il souffla une bouffée de sa cigarette.

Le film des évènements passés repassa pour la énième fois devant ses yeux. La course poursuite qu’ils avaient entamé avec un tueur en série, s’était achevée tragiquement. Poulard avait été tué au cours de l’opération de police. Son assassin était mort également…

Il sentit l’humidité pénétrer progressivement son imperméable, pour gagner ses épaules. Il frissonna.

Son attention fut soudainement détournée par la sonnerie de son téléphone portable. Après avoir farfouillé dans sa poche intérieure, il le sortit en faisant glisser la partie amovible, essuya l’écran avec le doigt et regarda l’identité de son interlocuteur : « De Partel… ».

-« Merde !!... », dit il à voix basse.

Il décrocha tout en approchant l’appareil de son oreille.

-« Kérouec !!...J’écoute !... », lança t il d’une voix monocorde…

La conversation dura de longues minutes. Le visage de Yann Kérouec se ferma progressivement.

Après avoir raccroché, il se redressa et adressa un sourire à l’emplacement où reposait son ancien collègue et ami.

-« Il faut que je te laisse Jean Louis… Tu me manques…Tes conneries me manquent… ».

Il rajusta le col de son imperméable. La pluie ne cessait pas. L’air s’était rafraichi.

Il regagna rapidement le boulevard sur lequel était garée la voiture banalisée qu’il utilisait. Lorsqu’il ouvrît la portière du véhicule, il en profita pour prendre et allumer une nouvelle cigarette. Il retira l’imper qu’il étala sur les sièges arrières afin de le faire sécher, s’installa au volant, consulta l’atlas routier des environs, puis démarra et se perdit dans le flot de la circulation.

 

                                                              Yann Kérouec mit un peu moins d’une heure pour parcourir le trajet le séparant de la forêt de Fontainebleau. Il œuvrait seul depuis le décès de Poulard. Son supérieur, le commissaire De Partel, lui avait demandé de choisir un nouveau partenaire. Il s’était toujours montré évasif et fuyant en retour. Non pas qu’il n’y ait pas des officiers de qualité autour de lui, c’est juste qu’il ne se sentait pas prêt à voir quelqu’un s’assoir à la place qu’occupait son défunt collègue dans la voiture.

De Partel avait été concis dans les données.

Un promeneur avait trouvé le corps mutilé d’une femme sur le bord d’un ruisseau. Celui-ci, apeuré et choqué avait immédiatement prévenu la police.

Les gardes forestiers avaient été prévenus et briefés . Ceux-ci avaient sécurisé la zone afin d’éviter les attroupements de curieux. Ils attendaient l’arrivée des inspecteurs et de la police scientifique.

Les essuies glaces de la voiture que conduisait Kérouec ne cessaient de chasser l’eau lorsque celui-ci arriva sur le site que lui avait indiqué De Partel.

La forêt était détrempée.

Dix minutes plus tard, après avoir bifurqué sur un chemin de terre, Kérouec arriva au niveau d’un cul de sac au bout duquel étaient stationnées deux voitures de gendarmerie, une ambulance des pompiers, une voiture de police et la fourgonnette de la police scientifique. Deux gendarmes à cheval, firent également leur apparition.

-« Nous y voilà !... », murmura t il .

Kérouec descendit de sa voiture après l’avoir garé contre un talus. Il jura entre ses dents. Son imperméable était trempé et il pleuvait toujours. Sur sa droite, à une vingtaine de mètres, commençait la zone de recherche que les gendarmes avaient circonscrit avec du ruban jaune fluo.

Kérouec remonta le col humide, enfonça sa main dans sa poche latérale et en ressortit ses cigarettes et son briquet.

Il progressa rapidement en slalomant entre les rochers et les flaques de boue. Le chemin, pour le moins étroit, montait sans cesse pour passer au dessus d’une petite butte pour replonger de l’autre côté et se terminer sur les berges d’un petit étang.

La végétation était clairsemée. Quelques arbustes, épineux et bouleaux donnaient sa touche de verdure au décors que découvrait Kérouec.

De nombreuses personnes étaient présentes… Flics en tenues, gendarmes, les hommes en blanc de l’identité judiciaire, et, … De Partel, droit comme un i, avec son parapluie. Celui-ci observait attentivement le déroulement des opérations. Près de la rive, une bâche kaki avait été tendue au dessus de l’endroit où se trouvait le corps, afin de préserver au maximum les éventuels indices. De nombreuses personnes gravitaient autour de la zone et les crépitements de flash rythmaient leur intervention.

Sur la gauche, à environ dix mètres, deux pompiers étaient accroupis auprès d’un homme qu’ils tentaient visiblement de réconforter. Kérouec en déduit que se devait être le promeneur qui avait découvert le corps.

Lorsque De Partel vit Kérouec, il lui fit signe de venir le rejoindre. Son visage était sombre, ses traits semblaient fatigués.

-« Kérouec ! Venez ici ! », lança t il.

-« Salut patron…Alors ?...Où en est on ?... »lui répondit Kérouec.

-« Kérouec…Avant que vous n’alliez voir ça par vous-même…Il faut que je vous prévienne… L’homme que vous voyez là bas est le pauvre type qui a découvert la victime. Il a immédiatement prévenu la gendarmerie après avoir fini de rendre son petit déjeuner… Le pauvre est en état de choc… ».

-« Remarquez…Il y a plus sympa comme découverte ! », coupa Kérouec.

-« Le corps…Le corps Kérouec…Il a été martyrisé. Celui qui a fait ça a prit son temps. Cette pauvre fille n’est pas encore identifiée, mais elle est jeune. Elle devait avoir entre vingt et trente ans. C’est difficile à évaluer compte tenu de l’état du corps… Et ... ».

De Partel avala sa salive. Sa voix chevrotait légèrement.

-« Et puis….On lui a tranché les mains…On lui a également ouvert le ventre au niveau des organes génitaux… Pour l’instant, il est difficile d’en dire plus. Il faudra attendre l’autopsie…. ».

-« Et ses mains ?...On les a ? ».

-« Non Yann…Celui ou celle qui a fait ça les a peut être gardé. Une chose est sure, le corps a été déplacé !. le meurtrier avait besoin de temps et de tranquillité pour réaliser un tel travail… ».

Kérouec resta quelques instants figé, perdu dans ses réflexions. Son cerveau était en marche.

-« Une chose est fort probable chef, si je reprends vos donnés. Le tueur est presque assurément un homme. Une femme irait difficilement pratiquer de telles mutilations… ».

-« C’est aussi mon avis Yann…mais restez prudent. Pour l’instant nous n’avons aucune preuve, et je doute que nous ressortions grand-chose de cette scène de crime avec toute cette flotte !... ».

-« Qui sait chef !... je vais aller jeter un coup d’œil… ».

Kérouec laissa son supérieur et se dirigea vers le petit attroupement. Les enquêteurs de l’identité judiciaire étaient déjà à l’œuvre. Un officier de gendarmerie, apercevant Kérouec trempé jusqu’aux os et couvert de son vieil imper élimé lui intima l’ordre de s’arrêter. Kérouec sortit sa carte barrée du drapeau tricolore. L’homme le dévisagea puis lança un coup d’œil en direction de De Partel. Kérouec ne le vit pas mais comprit que son chef venait de valider sa carte de visite.

L’officier s’écarta pour le laisser approcher la victime.

La première chose qui interpella Kérouec était la position de celle-ci. La jeune femme était en position de supplique, le visage contre le sol, les genoux replié sous les fesses. Elle était nue.

La deuxième chose que remarqua Kérouec fut l’absence de ses mains. Les plaies étaient grossières, probablement réalisées avec violence. Elle s’était surement débattue… Qui ne l’aurait pas fait !...Les plaies avaient ensuite été cautérisées ce qui avait stoppé l’hémorragie.

D’aspect général, le corps était difficilement identifiable. Cela faisait surement plusieurs jours qu’il reposait ici. Il était marqué de terre, de boue, de sang. La peau était blanchâtre, parcheminée. Les cheveux, bruns tombaient sur le visage, le masquant partiellement.

Le responsable de l’unité d’identification donna le signal pour mobiliser la victime. Kérouec recula de quelques pas pour ne pas les déranger dans leur manœuvre. Avec une infinie précaution, deux techniciens firent basculer délicatement le corps sur le côté puis sur le dos.

La pauvre femme gardait une légère rigidité cadavérique qui lui donnait un aspect grotesque.

L’un des deux hommes se retourna de dégout et porta sa main à sa bouche, prit de hauts le cœur.

Ce que vit Kérouec était tout simplement inconcevable. Et pourtant il estimait avoir tout de même traquer une bonne brochette de dingues et de psychopathes.

Son regard n’arrivait plus à quitter le corps de cette femme…Et plus particulièrement son ventre. De Partel avait parlé de plaies au niveau des organes génitaux. Mais là, c’était de la boucherie…De la pure boucherie. Le ventre était ouvert, du nombril jusqu’aux organes génitaux. Ne restait plus qu’un amas de chairs et de sang. Cette manne de nutriments régalait déjà des nuées d’insectes t larves variées. Kérouec fut contraint de détourner le regard.

Il su de manière certaine à cet instant précis que le meurtrier était un homme.

A SUIVRE...

Publié dans Roman

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