Réminiscences. Episode 6.

Publié le par Cyril Poujoulat

La matinée se termina sur l’intervention du médecin militaire qui présenta succinctement le programme de l’après midi.

Julie, Manu, les autres participants, ainsi que les formateurs décidèrent d’aller déjeuner dans une pizzéria située face aux urgences, sur le trottoir opposé. Julie connaissait certains de ses collègues des autres services d’urgences présents.

Le repas fut agréable et détendu. Julie était assise entre Manu et une infirmière, Véronique, qu’elle connaissait pour avoir travaillé avec quelques années auparavant. Face à elle, le médecin capitaine Castaing, dont l’intervention allait suivre en début d’après midi, était encadré de Lucien Bertrand, le médecin du SAMU,  et d’un infirmier de réanimation…

 

                                                                         16

 

                                                           Dans un bâtiment annexe, deux étages plus bas, après quelques couloirs et escaliers, Yann Kérouec, Claire Samson, Stacchi et Fuers, débouchèrent devant l’entrée des services techniques du « 36 ». Outre quelques laboratoires permettant des analyses légères, le service possédait tout un plateau technique géré par des informaticiens et experts en montage photo et vidéo. Les conditions d’accès étaient réglementées. Seuls certains personnels étaient accrédités pour pouvoir y pénétrer.

Yann Kérouec et les membres de son équipe étaient de ceux là.

Une fois à l’intérieur, le petit groupe fut accueilli par le responsable informatique, Fabrice Loupin. Celui-ci, grand et mince, âgé de vingt huit ans, semblait sortir des jupes de sa mère.

Kérouec se dit que décidément, on les recrutait de plus en plus jeune…

Si son apparence physique pouvait prêter au doute, les connaissances et le talent de Fabrice Loupin, eux, étaient extrêmement solides.il les entraina dans la pièce du fond où toute une batterie d’ordinateurs, de caméscopes, de lecteurs DVD, et autres disques durs surpuissants se disputaient la place sur le plan de travail central.

-« Le film que vous m’avez fait parvenir était très sombre et le travelling un peu rapide, ce qui a entrainé une baisse de la résolution au montage. On a travaillé avec plusieurs logiciels qui nous ont permis de corriger certains défauts. Les images que vous allez voir ne sont pas forcément d’une grande qualité, mais on distingue clairement une personne sur la ligne d’arbres au niveau de la colline que vous avez filmé. Le logiciel nous a permis également de zoomer avec un coefficient de cinquante… A vous de voir maintenant si ces images peuvent vous apporter quelque choses… ».

Claire Samson sentait son cœur battre dans sa poitrine. Elle était excitée à l’idée de ce qu’elle allait peut être découvrir. Elle était également fière d’avoir suivi son intuition jusqu’au bout.

Tandis qu’elle s’asseyait avec le reste de son équipe dans la petite salle de visionnage, Kérouec vint la prendre par l’épaule.

-« Félicitation Claire… C’est du bon boulot… Du très bon boulot même… », lui dit il avec une voix dont la douceur inhabituelle le surpris lui-même.

-« Merci Yann, mais attendons quand même de voir ce que notre ami a pu en tirer… », lui répondit elle en souriant.

L’instant d’après, Fabrice Loupin plongeait la pièce dans l’obscurité et introduisait le DVD dans le lecteur. Quelques secondes plus tard, les premières images apparaissaient.

-« Bonbons ! chocolats !.... », lança Fuers en plaisantant.

-« Silence !!!...Concentrons-nous maintenant ! », le coupa Kérouec.

Le film était très court…Douze secondes exactement… Claire s’aperçu immédiatement de la qualité du travail qu’avait réalisé Loupin. Celui-ci connaissait son affaire.

Les premières images montraient le corps nu de Lucie Férand…Claire avait encore en tête les stigmates que celle-ci portait sur le corps…Les ecchymoses… les plaies… les hématomes…et puis …il y avait les odeurs…Claire les avait clairement perçu lorsqu’elle s’était agenouillée afin de réaliser des photos en macro des mains, de l’abdomen, et du visage de la victime. C’était l’odeur de la mort…Quelque chose d’indescriptible, que l’on ne pouvait confondre avec rien d’autre dès lors qu’on l’avait senti au moins une fois…C’était à la fois enivrant, glaçant, angoissant… Cela renvoyait à sa propre image…à la propre perception que l’on pouvait avoir de sa fin….

Claire se sentit mal à l’aise soudainement.

Le logiciel avait corrigé l’obscurité avec une surexposition de lumière renforçant encore un peu plus l’aspect blafard du corps de Lucie Férand.

Les images suivantes, modifiées grâce notamment au zoom qu’avait utilisé Loupin, montraient la ligne de crête sur la colline… Le travelling progressait…lentement…

Soudain, dans un mouvement d’ensemble, Kérouec et son équipe plissèrent les paupières tout en se penchant en avant pour mieux voir les images qui venaient de leur parvenir…

Une silhouette apparaissait clairement. L’obscurité malgré les prodiges de Loupin gênait malgré tout la vision des images. Celui-ci fit un arrêt sur image…puis enchaîna quelques manipulations sur l’unité centrale.la silhouette s’affina. Elle était celle d’un individu probablement de sexe masculin au regard de la carrure de ses épaules. Celui-ci était habillé de couleur sombre avec une veste à capuche. Celle-ci masquait partiellement son visage. Celui-ci tenait un instrument entre ses mains. Probablement des jumelles pensa immédiatement Kérouec…Seules ses mains étaient visibles. Leur blancheur ressortait sur la tenue sombre. L’homme, si s’en était un, restait relativement immobile sur les trois secondes où il restait dans le champ de l’objectif.

-« C’est tout ? », lança Kérouec, visiblement déçu, à l’adresse de Fabrice Loupin.

-« Oui capitaine Kérouec… ».

Claire était songeuse.

Ils regardèrent plusieurs fois les douze secondes de film et plus particulièrement les trois secondes où apparaissait l’homme.

Kérouec, Fuers et Stacchi, se concertaient.

Claire se leva doucement de sa chaise et s’approcha de l’écran. La pixellisation de celui ci nuisait à la netteté.     

-« Fabrice… ».

-« Oui officier Samson !... ».

-« Dites moi Fabrice…Est-ce que vous avez la possibilité de zoomer sur les mains de cette personne pour que l’on puisse en voir les détails ».

-« Hummmm….Ben écoutez, je vous garantis pas le résultat, mais on peut essayer ».

Fabrice Loupin fit quelques manipulations. Kérouec et les autres s’étaient tus. Kérouec lança un regard approbateur à Claire. Il avait compris l’idée de celle-ci.

L’écran devint noir quelques instants, puis l’image revint. Loupin sélectionna avec un curseur la zone sur laquelle apparaissaient les mains de l’individu.

Le zoom permis d’en voir les détails de plus près. Il ne pu en revanche améliorer la résolution. Claire et Kérouec se rapprochèrent. Claire Samson s’éloigna légèrement et s’avança à nouveau.

-« Dites moi Fabrice…Vous qui avez l’habitude…Les tâches que l’on voit là et là, ainsi que les traits sur ces trois zones…Qu’est ce que c’est selon vous ?... ».

Loupin détailla attentivement l’image.

-« Je ne sais pas trop…Hummm…Ce ne sont pas des parasites…Peut être des cicatrices…je ne sais pas… ».

Claire se redressa…Ses yeux avaient pris une intensité supérieure…

Kérouec lui sourit.

-« Décidément, c’est du super bon boulot ! ».

-« Notre homme si cette hypothèse se confirme possède des cicatrices sur les mains, à priori relativement visibles. Et il en a sur les deux mains !... », répliqua Claire.

Kérouec jeta un regard vers Stacchi.

-« Eric…Fais une recherche dans les fichiers des hôpitaux, du Samu et des pompiers pour savoir si des individus ont eu des accidents importants au niveau des deux mains ces vingt dernières années…Je ne sais pas si on peut trouver quelque chose ni si la période est suffisante, mais bon…Essaye toujours… ».

-« Ok Yann…Juste une chose…Ca ne m’avait pas interpelé au premier abord, mais avec le zoom, il y a un détail qui peut peut être aider… », ajouta Stacchi.

-« Lequel ? ».

-« Le modèle des jumelles qu’il tient entre ses mains…Il me semble le connaître…On dirait un modèle d’optique militaire avec vision nocturne intégré…C’est pas banal !...Peut être est ce un militaire ?…Ou quelqu’un qui peut se procurer du matériel militaire avec facilité ?... ».

-« Tu es sur Eric ? ».

-« Non Yann…Mais presque… ».

-« Bon écoutes, recherche également les filières parallèles d’approvisionnement en matériel militaire…On ne sait jamais ».

Kérouec, Claire et le reste de l’équipe prirent congés de Fabrice Loupin pour regagner leurs bureaux.

Tout en traversant les locaux de la vénérable institution qu’était le « 36 Quai des Orfèvres », Claire et Yann kérouec continuaient d’analyser ce qu’ils venaient de voir. Les images ne permettaient malheureusement pas d’identifier le bourreau des deux jeunes femmes, mais elles permettaient au moins d’apporter quelques éléments intéressants.

-« Yann…Ce taré les frappe sur les mains avant de les leur trancher…J’en suis certaine. Je pense qu’il les sectionne, non pas par plaisir de mutiler ses victimes, mais pour prendre un trophée…Peut être veut il leur faire payer une infirmité, un accident, ou autre chose dont il a souffert ou qui le fait souffrir…. ».

-« Hypothèse intéressante !...Mais pour l’instant, Claire, il est difficile de la vérifier… ».

 

                                                                          17

 

                                               Cela faisait une demi-heure environ qu’il l’observait… Il l’avait repéré dès le début. Son allure lui avait plu, son assurance, sa manière de poser des questions. Elle avait l’air fière, sure de sa beauté physique et de sa capacité à séduire, sure de ses capacités professionnelles. Il ne put s’empêcher une fois encore de penser à celle qui l’avait conçu, à celle qui l’avait modelé ainsi. Il regardait ses mains tandis qu’elle coupait la viande qu’elle avait commandée. Elles étaient fines, manucurées, harmonieuses. Il la désirait…Il les désirait… Il regarda ensuite les siennes. Les sillons que traçaient les cicatrices se mêlaient aux traces de brûlures de cigarettes. Aujourd’hui encore, ses mains le faisaient souffrir. Les plaies s’étaient refermées, les fractures consolidées, mais il avait gardé des douleurs neurologiques qui s’accentuaient les jours où l’humidité était plus importante.

 

Les souvenirs remontaient…

 

                                                                      Il la vit à nouveau, étendue au milieu des hautes herbes et des monolithes sur la lande côtière. Elle aimait s’y promener…Elle hurlait parfois…Comme pour évacuer sa folie…Mais il savait qu’ensuite elle revenait. C’est à ce moment là, souvent, que sa colère se déchaînait…

Il l’avait suivi quelques fois. Il connaissait son chemin sur le bout des doigts.

Il l’avait suivi ce jour là, armé d’un marteau… Ses mains étaient encore douloureuses. Ses doigts étaient si crispés sur le manche que les plaies de la veille s’étaient rouvertes.

Le vent s’était levé. Le bruit des rafales dans ses oreilles s’associait au bruit des vagues qui s’écrasaient en contrebas sur les rochers. Il s’était rapproché…Avait contourné un talus, pour la devancer. C’est alors qu’il s’était jeté sur elle. Malgré ses huit ans, il avait réussi à asséner un coup suffisamment fort pour faire chuter sa proie. Il avait frappé une nouvelle fois, sur la tempe, faisant éclater l’arcade sourcilière…Puis encore et encore, jusqu’à ce que le corps reste immobile. Il avait ensuite pris des galets, les avait positionné sous ses mains, et avait ensuite écrasé celles-ci avec son marteau. Le bruit des os qui rompent lui était familier. Il s’était ensuite redressé, les cheveux rabattus sur ses yeux bleus emplis de larmes.

-« Je t’aime…Je t’aime maman… », avait il laissé échappé tout en la contemplant.

Cet aveu d’amour avait déclenché en lui un sentiment de colère qui ne l’avait plus jamais quitté. Il avait ensuite tourné les talons et était rentré chez lui, sans se retourner…

L’enquête de police réalisée avait conclut que la victime était morte suite à une agression crapuleuse. Le meurtre n’avait jamais été résolu. Un policier avait trouvé l’attitude de l’enfant qu’il était, anormale, mais ses collègues avaient mis l’absence de larmes et de compassion sur le compte du choc psychologique qu’il venait de subir…

Il était parti ensuite vivre dans une famille d’accueil…Il en avait enchaîné sept…Mais il en avait occulté les souvenirs…

 

                                                                      Son regard s’était perdu quelques instants, fixé sur les mains de Véronique Bazin. Il se concentrait à nouveau sur elle…

Il avait déjà frappé dans cet hôpital…Véronique Bazin ne travaillait pas aux urgences de Fortin…Mais il savait que la police risquait de faire le lien entre la disparition de Lucie Férand et celui de véronique s’il la ravissait…Sa tête était prise dans un étau. Son désir montait si fort qu’il du quitter la table pour aller se rafraîchir. Il se leva, lança un regard d’une intensité telle à la jeune femme que si celle ci l’avait perçu, elle en aurait été gênée…

Il croisa, dans le couloir menant aux toilettes, une femme d’environ quarante cinq ans qui le toisa avec un regard inquisiteur.

-« Y a un problème ? », lui lança t il avec un regard menaçant.

-« Non ! non… », répondit elle tout en regagnant prestement la salle du restaurant. Elle se retourna une fois pour vérifier qu’il ne la suivait pas.

-« Pfff…Pauvre conne….T’en vaux même pas la peine…. », siffla t il entre ses dents tout en refermant la porte des toilettes derrière lui…

 

                                                                        18

 

                                                                    13h…

                                                                    Thomas rangea son téléphone portable dans la poche de son jean…Julie allait bien…La formation qu’elle suivait à Fortin semblait bien se dérouler si ce n’était le petit intermède du chef de service quand celui-ci avait évoqué le décès brutal d’une infirmière. L’annonce avait quelque peu plombé l’ambiance, mais le rythme était revenu par la suite. Julie était allé déjeuner au restau avec toute son équipe, et l’ambiance paraissait plutôt sympa…

Il regagna la salle de détente où l’attendait une cadre de cardiologie qu’il avait sollicité afin d’être co jury pour les oraux du concours d’entrée en école d’infirmière.

Dans la salle se trouvait déjà Chantal Lejeune, ainsi que d’autres co jury et des collègues de Thomas. Devant l’entrée de l’Ifsi, des candidats s’agglutinaient. Une cigarette aux lèvres, un gobelet de café, ou encore un manuel de préparation au concours à la main…

Thomas fit le point rapidement avec Chantal. Ce n’était pas la première fois qu’ils collaboraient et ils s’appréciaient.

L’après midi fut relativement calme. La dizaine de candidats était d’un niveau moyen si ce n’est deux ou trois qui ressortaient un peu du lot.

 

                                                                   La séance se termina vers 16h30…Thomas prit congé de Chantal Lejeune. Le résultat était modéré…Cinq candidats étaient au dessus de douze, et trois n’avaient pas la moyenne.

Thomas regagna son bureau. Celui-ci était vide. Il prit ses affaires tout en jetant un coup d’œil aux documents qui trainaient sur son bureau.

Quelques minutes plus tard, il était sur le trajet en direction du métro le plus proche.

Le temps était relativement doux, le plafond nuageux était bas, avec de rares percées de ciel bleu.

Thomas repensa, tandis que la rame de métro s’ébranlait remplie de dizaines de voyageurs, à la situation que lui avait décrite sa collègue cadre au SAU de Fortin. Le métier d’infirmier, surtout aux urgences, pouvait se révéler dangereux…Thomas le savait pour l’avoir exercé durant presque quatre années. Outre le risque d’exposition aux maladies, il y avait aussi l’état d’agitation de certains patients, qui pouvait se révéler particulièrement dangereux.

Il en avait fait les frais, une fois, en début de carrière en tentant de stopper un jeune homme ayant fait une tentative de suicide et qui ne voulait pas rester aux urgences. Mais bon !, c’était les aléas du métier et chacun en avait conscience...

Le meurtre de cette infirmière tracassait Thomas…Il ne put s’empêcher de frissonner en pensant à Julie…Il espérait que celui qui avait fait ça ne repérait pas ses victimes aux urgences….

Il chassa cette idée saugrenue tandis que le métro arrivait à la station à laquelle il devait descendre pour récupérer Clara et Arthur à l’école…

Le retour à la maison se fit au rythme des récits de parties de football et des cancans de filles. Le goûter fut avalé en quelques mètres.

Arrivé à la maison, Thomas lança Clara sur ses devoirs tandis qu’Arthur, lui, partait au bain.

Il était 17h45, lorsque Julie rentra elle aussi.

-« Alors ??... Comment va mon infirmière militaire… », lui lança thomas avec un grand sourire.

-« Super !...C’était génial !!...Très intéressant…. », répondit elle.

Ils s’assirent quelques instants dans le canapé du salon. Julie fit un résumé de sa journée, et des différentes interventions…

-« Le seul truc qui a jeté un froid, c’est ce que je te disais ce matin, c’est lorsque le patron des urgences nous a annoncé qu’une infirmière du service avait été assassinée… Une certaine Lucie…Tu la connaissais ? ».

-« Oui je suis au courant, la cadre m’a appelé ce matin…Mais je ne la connaissais pas…Tu sais, ca tourne beaucoup dans les services…Probablement une nouvelle…. J’ai pensé à toi…Fais gaffe quand tu es aux urgences… ».

-« Tu t’es inquiété ?...Faut pas…Je suis prudente tu sais…En plus, on ne met pas nos noms de famille sur nos badges… ».

-« Oui…Je sais… C’est plus fort que moi…. », lui dit il en l’enveloppant dans ses bras…

Ni l’un, ni l’autre ne l’évoquèrent, mais ce qui s’était passé avec Philippe Baur les avait marqués, et les conséquences de tout ça remontaient encore régulièrement.

Julie avait fait des cauchemars pendant de nombreuses semaines. Thomas, lui avait eu du mal à se remettre au travail pendant les deux premiers mois…Ils avaient beaucoup parlé…Envisagé de voir un ami de Thomas qui travaillait à la cellule d’urgences médico psychologique, au Samu… Les signes qu’ils avaient ressentis s’apparentaient à ceux apparaissant lors de choc post-traumatiques… Ceux-ci ayant régressé lentement, ils avaient renoncé à consulter. Aujourd’hui, ils allaient mieux, mais certains évènements leur rappelaient, de temps à autres, ce qu’ils avaient vécu.

 

                                                                                19

 

                                                              Véronique Bazin, avait quitté l’hôpital Fortin vers 17h. Après avoir enfourché sa moto, elle s’était dirigée vers le centre de Paris, dans le quartier Saint Sulpice… elle avait fait quelques boutiques, pour se détendre, et en était repartie avec une jupe et un chemisier, dont les prix doux l’avaient fait craquer.

A aucun moment elle n’avait remarqué la camionnette et l’homme qui l’avait suivi, de loin, dans sa promenade.

Après une heure de courses, elle récupéra sa moto, et reprit sa route.

Le temps était toujours aussi incertain.

Après avoir rejoint le boulevard périphérique, elle était sortie à la porte de Bercy pour prendre la route qui la ramènerait sur Créteil, où elle résidait.

Deux ou trois fois, il cru la perdre dans la circulation… mais le trafic, étonnement fluide pour une fin d’après midi, associé au fait qu’elle ne roulait pas vite, lui avait permit de ne pas trop se laisser distancer. Il l’avait perdu, environ une minute, juste après la sortie, mais l’avait rejointe au feu qui régulait la circulation un peu plus loin.

Véronique se dirigea vers les faubourgs de Créteil pour arriver dans un lotissement situé à proximité des bois.

Quelques instants plus tard, sa moto s’immobilisait devant un petit pavillon.

La camionnette se gara non loin de là, sur le bas côté, à l’angle de l’allée suivante….

A SUIVRE !!

Publié dans Roman

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S
c'est quand que vous le publiez???? jveux le lire...... ms sur papier!!!;-)
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C
<br /> <br /> Ben écoutez!...Rien ne me ferait plus plaisir !!!...Le seul truc, c'est que je ne connais personne dans ce milieu...Mais j'y pense...Pour le premier roman (OD) déjà.... Pour "Réminiscences", on<br /> verra ensuite!<br /> <br /> <br /> Si vous avez un tuyau, donnez le mois!!!!<br /> <br /> <br /> A+<br /> <br /> <br /> <br />